Sevrage alcoolique : Baclofène, Seresta, Selincro, des médicaments identiques ?

En 2012, à en croire l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 3,3 millions de personnes ont trouvé la mort dans le monde, du fait d’un mésusage de l’alcool. Par ailleurs, en France, on enregistre plus de 50 000 décès par an causés par l’abus de l’alcool. De même, quand on sait que l’alcool augmente le risque de développer plus de 200 maladies, on se rend à l’évidence qu’il compromet dangereusement la vie des personnes alcoolisées. Une consommation excessive d’alcool peut par exemple provoquer des troubles de mémoire, une anxiété, la dépression, l’insomnie, etc.

En cas de consommation chronique, cela peut même donner à la personne alcoolisée des envies de suicide. Figurez-vous par exemple qu’environ 2 millions de personnes seraient alcoolodépendantes en France. C’est ce qui en fait la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac. Sans nul doute, nous sommes en face d’une problématique de santé publique. Les professionnels de la santé et les scientifiques ont dont mis en place un arsenal thérapeutique en vue de faciliter le sevrage des personnes alcoolo dépendantes.

Dans cet arsenal thérapeutique, trois noms apparaissent régulièrement : Baclofène, Seresta et Selincro. Ces médicaments n’ont toutefois pas les mêmes effets. Que vous ayez entamé un processus de sevrage ou qu’il s’agisse d’un proche, il est normal que vous vous posiez quelques questions à ce sujet. Dans cet article, nous vous aidons à voir plus clair dans ces traitements, tant en qui ce qui concerne les effets de ces médicaments que leur complémentarité.

L’alcool : Une bombe à retardement

Quel que soit le type de boisson alcoolisée consommée, whisky, bière, vin, il existe dans chaque boisson, une substance qu’on appelle éthanol. Cette substance est très toxique et est à la base des conséquences dommageables de l’alcoolisme chronique.

Ses effets varient cependant en fonction de plusieurs critères dont l’âge, le sexe, la quantité d’alcool consommée, la vitesse de consommation ou encore le fait de l’avoir pris à jeun ou de l’avoir mélangé à d’autres substances. L’alcool est en effet un produit psychoactif. Il interagit sur la conscience et les perceptions.

L’augmentation des risques psychosociaux

Une exposition à l’alcool peut entrainer sur le plan social, l’augmentation des risques psychosociaux. On peut citer parmi ceux-ci :

• L’auto-agressivité
• L’hétéro-agressivité
• La violence conjugale
• L’augmentation des maladies sexuellement transmissibles dues aux rapports sexuels non protégés ou non désirés
• Les troubles bipolaires
• Les complications aiguës et chroniques
• La dépression
• L’anxiété
• La paranoïa

Les maladies cardiovasculaires

Une consommation excessive d’alcool a tendance à élever la pression artérielle et à accroitre le risque d’hypertension artérielle. Des études ont également démontré que l’alcool consommé en grande quantité est susceptible de favoriser les risques d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) et de fibrillation atriale.

La mortalité par cirrhose

Le risque de mortalité par cirrhose est également accru chez les personnes qui consomment de l’alcool en grande quantité. La cirrhose est en effet due à une destruction progressive des cellules hépatiques remplacées par un tissu fibreux. Lorsque la personne alcoolisée consomme de l’alcool, cela accentue les effets toxiques et la mort peut s’en suivre.

La dépendance

Au fur à mesure que la personne concernée consomme de l’alcool en quantité excessive, elle s’installe dans une certaine forme de dépendance. Celle-ci participe à la dégradation de la santé de l’individu aussi bien sur le plan physique que psychologique.

Les effets sur le cerveau et sur le foie

Les effets de l’alcool sont particulièrement perceptibles sur deux organes principaux : Le cerveau et le foie.

Le cerveau est en effet composé de plusieurs parties dont le cortex frontal, l’hypophyse, la médulla, les cellules du cerveau, l’hippocampe et le cervelet. Cela amène donc la personne alcoolisée à développer des réactions impulsives et agressives, les pertes de mémoire et les black-out, les troubles de la motricité, de l’équilibre et de la coordination des mouvements, les anomalies de croissance, etc.

Par ailleurs, le foie subit également de plein fouet les effets de l’alcool. Pour évaluer les attaques qu’il subit, il est important de connaitre sa fonctionnalité. On attribue au foie, un rôle de filtre. En effet, l’alcool consommé est filtré par cet organe.

Mais au fil du temps, le foie n’est plus en mesure d’assurer ce rôle parce que les cellules hépatiques sont détruites ou altérées. Cela entraine donc des dépôts graisseux et des maladies telles que la cirrhose du foie, la stéatose alcoolique, la fibrose hépatique, le cancer du foie ou l’hépatite alcoolique.

Comme vous l’auriez compris, l’alcool est une drogue, une véritable bombe à retardement qui compromet dangereusement la qualité de vie de la personne alcoolique et de son entourage. Parfois, les victimes prennent conscience de la situation et tentent vaille que vaille d’en sortir.

Mais le problème, c’est qu’elles sont installées dans une situation d’alcoolo dépendance dont il est difficile de s’arracher. C’est pourquoi les professionnels de la santé et les scientifiques ont mis au point un arsenal thérapeutique afin que ces personnes amorcent sereinement leur sevrage.

Dans cet arsenal thérapeutique, on distingue particulièrement trois médicaments : Baclofène, Seresta et Selincro.

Prescription du Seresta : Pour quels effets ?

Face à la toxicité de l’alcool pour le cerveau et le foie, la solution qui s’impose est le sevrage ou l’arrêt total de la consommation d’alcool. Cependant, face à ce brusque changement, l’expérience a permis de relever quelques symptômes de sevrage.

Les symptômes du sevrage alcoolique

Les symptômes de sevrage les plus connus sont : Les tremblements, la transpiration, l’anxiété, la nervosité, l’angoisse, le sentiment de malaise, l’insomnie, les nausées ou encore le vomissement.

Au bout de quelques jours d’abstinence, il est possible que ces symptômes disparaissent étant donné qu’ils ne sont pas pour autant dangereux. Mais il est possible d’observer que la personne sevrée subit les effets des idées noires et de l’insomnie. Cela peut persister durant plusieurs semaines.

Par ailleurs, en fonction du niveau d’alcoolisme chronique, il est possible d’observer certaines formes de complications. En effet, des sentiments de dépression, l’apathie et les troubles du sommeil peuvent persister. Le sujet peut être également confronté à des crises d’épilepsie ou au delirium tremens.

Le risque de crises d’épilepsie est plus élevé si vous avez par exemple souvent mélangé des sédatifs à l’alcool durant une longue période. Parmi les symptômes du delirium tremens, on peut citer les poussées de fièvre, l’augmentation du rythme cardiaque, la baisse du niveau de vigilance pouvant conduire au coma, la paranoïa, la confusion ou encore les hallucinations visuelles.

En somme, le sevrage alcoolique fait naitre chez le patient alcoolo dépendant, trois problèmes majeurs :

• Le syndrome de sevrage qu’on associe généralement à l’anxiété
• La difficulté de maintenir l’abstinence
• Le craving

Seresta pour lutter contre l’anxiété et faciliter le sevrage

Seresta est un médicament qui appartient à la famille des benzodiazépines. C’est précisément un anxiolytique qui a pour substance active l’Oxazépam. Cette substance active est connue pour avoir des propriétés myorelaxantes psychotropes, hypnotiques, anticonvulsives et amnésiques. Raison pour laquelle Seresta est utilisé comme sédatif et comme anxiolytique.

Par ailleurs, le principe actif du Seresta se résorbe assez rapidement. On évalue sa rapidité à se résorber à 2 heures de temps et sa durée de métabolisation à 8h. On trouve en effet dans le Seresta des excipients comme le lactose et d’autres éléments comme l’amidon de riz, la cellulose microcristalline, le magnésium stéarate et le talc.

Les indications du Seresta

Lorsque l’anxiété s’accompagne de trouble physique ou psychologique très gênant, on peut faire usage du Seresta, tout comme du Valium. Tous deux sont reconnus comme des anxiolytiques capables de produire des effets positifs sur l’anxiété sévère ou invalidante.

Par ailleurs, grâce au Seresta, le patient souffrant du delirium tremens peut trouver un véritable soulagement. Ce n’est pas un hasard si on l’appelle également un relaxant musculaire, un tranquillisant, un sédatif ou hypnotique.

Le Seresta peut donc être rangé dans les formes de médication qui contrecarrent le sevrage. Il permet de compenser les symptômes du sevrage et de prévenir l’apparition d’une crise d’épilepsie ou d’un délirium tremens.

Il faut toutefois relever que ces calmants sont parfois prescrits de façon ponctuelle aux personnes qui manifestent un stress notable à l’idée d’amorcer un processus de sevrage. Étant donné que le Seresta provoque des effets secondaires comme la fatigue, la somnolence, la torpeur, les troubles de l’attention et une forte addiction, il n’est généralement prescrit que pour une période donnée.

Par ailleurs, il existe quelques cas de contre-indications en ce qui concerne le Seresta. Comme votre médecin a pu vous le dire, la prise du Seresta est en effet déconseillée lorsque la personne alcoolo dépendante est confrontée à une insuffisance hépatique, une insuffisance respiratoire grave, le syndrome d’apnée du sommeil ou de myasthénie.

En outre, le Seresta est également déconseillé en cas d’intolérance au lactose, au galactose ou en cas d’insuffisance en lactase de Lapp. Si l’alcoolo dépendant souffre également de maladie héréditaire se traduisant par le syndrome de malabsorption de glucose ou de galactose, le Seresta lui est également interdit.

Pour diminuer l’appétence alcoolique, il existe aussi toute une gamme de médicaments qui sont prescrits.

Maintenir l’abstinence grâce à certains médicaments

Pour diminuer l’anxiété et les effets secondaires que peut présenter un sevrage d’alcool, le Seresta apparait comme une solution à privilégier. Mais ses propriétés connaissent une certaine limite quand il s’agit de réduire l’appétence alcoolique chez les personnes qui suivent un processus de sevrage et qui sont tentées de renouer avec leurs mauvaises habitudes.

Il existe donc toute une gamme de médicaments qui favorisent le maintien de l’abstinence chez le sujet alcoolo-dépendant. On peut citer parmi les plus répandus, l’Acamprosate et le Naltrexone.

L’Acamprosate ne présente relativement pas de contre-indication ou d’incompatibilité majeure. Les professionnels de la santé peuvent le prescrire dès le début du sevrage. Il est par ailleurs possible d’associer les deux médicaments, toujours dans le but de réduire l’appétence à l’alcool et d’éviter les risques de rechute.

De même, pour maintenir l’abstinence, les professionnels de la santé proposent également des traitements aversifs ou antabuse. Le traitement aversif fait naitre en effet chez l’alcoolo dépendant des sensations assez désagréables dès lors que l’intéressé consomme de l’alcool. Parmi ces sensations désagréables, on peut citer les bouffées de chaleur, les nausées, les vomissements, la tachycardie et l’hypotension. Comme exemple de médicament aversif ou d’antébuse, on peut citer le Disulfirame.

Les traitements pour contrer le craving

Le craving est un terme d’origine anglaise qui signifie désir adent ou appétit insatiable. C’est une impulsion vécue sur un instant donné et qui se traduit par un besoin irrépressible de consommer une substance donnée.

Pour lutter contre le craving, il existe toute une gamme de médicaments dont particulièrement le Baclofène et le Sélincro.

La prescription du Baclofène

Pour déterminer la date à laquelle l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament avait accordé l’autorisation temporaire d’utilisation au baclofène et son remboursement, il faut remonter à l’année 2014 et plus précisément au mois de Mars.

La lutte contre l’alcoolisme venait donc de retrouver un nouveau souffle. Il faut néanmoins attendre jusqu’en 2018b pour que l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) soit enfin délivrée au laboratoire BACLOCUR. Depuis lors, dans le cadre du traitement de l’alcoolo dépendance, il est désormais possible aux médecins de prescrire du Baclofène.

Il faut toutefois rappeler que ce traitement a fait suite à l’échec d’autres médicaments autrefois prescrits aux alcoolo dépendants. Ce médicament permet donc de les aider dans leur processus d’abstinence après sevrage.

Quand on se réfère toutefois à la littérature, on se rend compte que ce médicament serait prescrit pour promouvoir l’abstinence et baisser les envies et l’anxiété. Il ressort par ailleurs de diverses sources scientifiques qu’il aurait des effets sur le long terme pouvant aller jusqu’à deux ans.

La bonne nouvelle avec le Baclofène, c’est qu’il procure une meilleure tolérance, de sorte qu’on puisse autoriser une prescription en ambulatoire. Grâce à sa tolérance acceptable, les professionnels de la santé peuvent également prescrire le Baclofène aux personnes alcoolo dépendantes qui sont confrontées aux cirrhoses du foie, qu’il s’agisse d’une cirrhose modérée ou sévère.

Par ailleurs, selon certaines études, même si les effets secondaires ressentis sont bénins, il en existe qui sont assez nombreux. On peut citer parmi les effets secondaires, la fatigue, la somnolence, les étourdissements et des douleurs diverses.

Indications thérapeutiques du Baclofène

Le Baclofène est prescrit contre les contractures spastiques de la sclérose en plaques, d’affection médullaire, d’origine cérébrale et contre la spasticité musculaire. Les professionnels de la santé prescrivent également ce médicament pour lutter contre la dépendance alcoolique.

Ils le prescrivent surtout après échec des autres traitements médicamenteux disponibles au profit des patients ayant développé une dépendance à l’alcool ou ayant consommé de l’alcool à un taux élevé.

Par ailleurs, il faut noter que le Baclofène peut être initié en dehors de tout sevrage alcoolique. Dans le cas où le sevrage est enclenché, il est recommandé de commencer le traitement médicamenteux avec le Baclofène dans le délai des 2 semaines consécutives à l’arrêt de la consommation d’alcool. S’il s’avère que le sevrage alcoolique présente des symptômes assez graves, votre médecin traitant peut vous recommander un traitement spécifique.

Quoi qu’il en soit, au cours de la phase de traitement, il est indispensable de vous faire accompagner par votre médecin traitant. La prescription de ce médicament, est motivée par la recherche de la réduction de la consommation d’alcool jusqu’à un niveau de consommation à faible risque. Parlant de niveau à faible risque, il faut noter que ce niveau varie selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme.

Pour ce qui concerne les hommes, la consommation est à faible risque lorsqu’elle est inférieure ou égale à 40 g/jour. Quant aux femmes, la consommation sera à faible risque lorsqu’elle est inférieure ou égale à 20g/jour.

S’il s’avère que des effets indésirables sont constatés, tels que la somnolence, l’asthénie, l’insomnie ou les vertiges, vous devez vous référer à votre médecin traitant. De même, si la dose avait été augmentée entre temps, il pourra alors vous conseiller la dose antérieure qui était supportée. Après un laps de temps où la tolérance et la stabilité auront été au rendez-vous, une nouvelle tentative d’augmentation de dose vous sera suggérée, sans toutefois dépasser la dose maximale par jour qui est de 80 mg.

La prescription du Selincro

Le Selincro encore appelé Nalméfène a bénéficié de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) le 25 Février 2013 à travers une procédure centralisée. Le principe actif du Selincro est le Nalméfène.

Les professionnels de la santé prescrivent le Selincro afin de réduire la consommation d’alcool chez les patients adultes qui ont développé une forme de dépendance à l’alcool avec une consommation d’alcool à risque élevé. Mais dans des cas généraux, ce produit est recommandé pour les alcoolo dépendants qui ne présentent pas de symptômes physiques de sevrage et qui n’ont pas besoin non plus d’un sevrage immédiat.

De même, la prescription de Selincro doit être accompagnée d’un réel suivi psychosocial qui prendra en compte les données relatives à l’observance thérapeutique et à la réduction de la consommation d’alcool. Ce traitement est par ailleurs initié chez les patients qui présentent une consommation d’alcool à risque élevé persistant 2 semaines après l’évaluation initiale.

Les professionnels de la médecine recommandent généralement aux alcoolo dépendants de prendre Selincro dès lors qu’ils ressentent l’envie irrésistible de boire. L’idéal serait toutefois de prendre ce médicament de préférence 1 à 2 heure avant le moment anticipé d’une consommation d’alcool. Toutefois, s’il s’avère que le patient a commencé à boire bien avant la prise de Selincro, il est conseillé de prendre ce médicament dans les meilleurs délais.

Comme effets indésirables associés au Selincro, on peut citer les nausées, les sensations vertigineuses, les insomnies ou encore les céphalées. Si vous prenez ce médicament, vous constaterez que les différents effets secondaires sont tantôt modérés, tantôt d’intensité légère, mais ils ne sont pas prolongés pour la plupart du temps.

Par ailleurs, certaines études cliniques ont également fait constater qu’il existe quelques fois des états confusionnels et des hallucinations, même s’ils sont très rares la plupart du temps.

Sevrage alcoolique : Quelle différence entre Selincro et Baclofène ?

Bien que les deux médicaments soient pris pour contrer le craving issu du sevrage alcoolique, il existe toutefois quelques différences notables. Il s’en suit donc que le Selincro et le Baclofène ne sont pas interchangeables.

En effet, le Selincro agit sur les opiacés naturels. C’est ce qui lui permet de réguler la sécrétion de la dopamine, mais de façon indirecte. Quant au Baclofène, il agit sur un autre régulateur de la sécrétion de dopamine qu’on appelle le récepteur GABA.

Le GABA est en effet, un neuro transmetteur très excitant. C’est une toute petite molécule très abondante dans notre cerveau. On attribue au GABA un rôle de messager chimique entre deux neurones. C’est de là que vient son nom de neuro transmetteur.

Encore appelé acide gamma aminobutyrique, le GABA se différencie des autres neuro transmetteurs à l’instar du glutamate, de la dopamine, de la sérotonine ou de l’acétylcholine, par son rôle d’inhibiteur. Cela veut dire qu’il entre en contact avec les récepteurs qui lui sont spécifiques afin de réduire la probabilité que ces cellules s’excitent.

La transmission d’information est donc ralentie, ce qui diminue l’intensité des réactions. Il est en effet démontré que le récepteur GABA occupe une place importante dans le cerveau. C’est d’ailleurs la principale cible de médicaments comme les benzodiazépines. Étant donné que le Baclofène fait partie des benzodiazépines, il facilite donc les effets inhibiteurs du GABA.

En somme, à la question de savoir si l’alcoolo dépendant peut se contenter de prendre uniquement du Seresta, nous répondrons que la réponse n’est pas tout à fait tranchée. Cela dépend en effet des symptômes ressentis.

En effet, certaines personnes supportent parfaitement les anxiolytiques comme le Seresta. D’autres par contre, ont besoin d’autres médicaments pour réduire la consommation d’alcool. C’est à ce niveau qu’interviennent Baclofène et Selincro. Cependant, leurs effets ne sont pas les mêmes.

Cela s’explique par leur mode d’action différente. Selincro régule en effet la dopamine mais de façon indirecte, car il agit d’abord sur les opioïdes. Quant au Baclofène, il participe également à la régulation de la dopamine, mais en agissant sur un autre régulateur de la dopamine qu’on appelle les récepteurs GABA.

Pour votre information, il existe plusieurs façons de réguler la dopamine. Il suffit d’agir sur les récepteurs cannabinergiques, les récepteurs opioïdergiques ou encore les récepteurs GABAergiques. En fonction du récepteur choisi, les effets ne seront pas les mêmes. C’est donc en fonction des symptômes affichés, que votre médecin traitant pourra vous prescrire du Selincro ou de Baclofène, en ajout du Seresta.